LA VITESSE : SES EFFETS SUR LE CONDUCTEUR
La vitesse excessive concerne le dépassement de la vitesse maximale autorisée tandis que la vitesse inadaptée concerne le fait de rouler à une vitesse trop élevée compte tenu de la situation de trafic, de l'infrastructure, de la météo et d'autres conditions particulières.
Un conducteur roulant à une vitesse élevée dispose de moins de temps pour réagir à un événement inattendu que s'il roule à une vitesse modérée. Bien que le temps de réaction reste identique, la distance parcourue à une vitesse élevée sera plus grande; la distance de freinage augmentera et les autres usagers auront moins de temps pour réagir face à un véhicule arrivant à toute vitesse. (vias.be/publications)
En général, la littérature s'ccorde sur le fait qu'environ 10 à 15 % de tous les accidents et 30 % des accidents mortels sont le résultat direct d'une vitesse excessive ou inadaptée. (Adminaité-Fodor & Jost, 2019; OECD/ECMT, 2006; Trotta, 2016)
Une hausse de la vitesse de 10km/h accroît le risque d'accident corporel de 80 % et le risque d'accident mortel de 120 %. Le risque d'accident mortel est 5X plus élevé à 70km/h qu'à 50km/h. (Elvik et al., 2019)
Bien que la vitesse inadaptée soit un phénomène largement répandu, des différences ont été relevées entre les conducteurs. Voici 3 caractéristiques des conducteurs qui commettent des excès de vitesse:
- Les jeunes roulent généralement plus vite que les conducteurs plus âgés ;
- Les hommes roulent généralement plus vite que les femmes ;
- Les conducteurs qui effectuent des déplacements dans le cadre de leurs activités professionnelles, roulent généralement plus vite que ceux qui se déplacent pour d'autres raisons. (Webster & Wells, 2000)
Les excès de vitesse peuvent être commis consciemment ou non. Des études diverse, parmi Elvik et al. (2004) avancent 5 raisons principales pour rouler trop vite:
- s'adapter à la vitesse du trafic environnant,
- être pressé,
- le plaisir de la vitesse,
- l'ennui,
- inconsciemment.
LA CEINTURE :
La ceinture de sécurité appartient au domaine de la sécurité passive. Plus il est recouru à des mécanismes de sécurité passive (airbag, prétensionneur, ceinture, appuie-tête), plus le passager est protégé en cas d'impact. Attention toutefois à les utiliser de façon adéquate. (vias.be/publications)
Obligatoire pour les passagers avant depuis 1975 et pour les passagers arrière depuis 1991.
Selon les dernières estimations, la ceinture réduit le risque de blessures mortelles ou graves de 60% à l'avant et de 44% à l'arrière de la voiture. La ceinture offre la plus grande protection à des vitesses faibles ou modérées.
En Belgique, Lequeux et Pelssers (2018) ont rapporté un taux de port de le ceinture de 95.2%.
D'anciennes publications révèlent que l'utilisation correcte d'un dispositif de retenue adapté (ceinture ou dispositif de retenue pour enfants) réduit de 40% le risque d'être mortellement blessé pour les adultes voyageant à l'avant, de 30% pour les adultes à l'arrière et de 50% pour les enfants transportés dans un dispositif de retenue pour enfants (SWOV, 2012).
Ses atouts :
- empêcher les personnes d’être projetées contre les parois du véhicule ou les uns contre les autres, ou éjectées du véhicule (dans ce cas, ces personnes risquent 5X PLUS de mourir)
- réduction de 40% du traumatisme crânien et 50% le risque de décès ou de lésion en cas de collision
- celui qui porte sa ceinture a des chances de survivre à un accident survenant à 100 km/h ; celui que ne la porte pas peut mourir suite à un accident à 20 km/h !
- les passagers arrière qui ne portent pas la ceinture peuvent devenir des projectiles dangereux et provoquer la mort des passagers avant qui portent leur ceinture !
- Airbags + ceinture = 6 à 8 % de protection en +
- Airbags sans ceinture = risque maximum
LA CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL OU DE LA DROGUE
Tous deux entraînent la levée des inhibitions :
- Conducteur + audacieux
- Rétrécissement du champ de vision : conducteur perçoit moins les dangers
- Augmentation du temps de réaction et diminution des réflexes
- Accroissement du risque de somnolence
- L’association alcool – drogue amplifie très fortement le risque d’accident.
Selon les estimations de l’AWSR, l’alcool joue un rôle dans 1 accident sur 6 en Wallonie. Ce chiffre n'est pas exact puisque toutes les personnes impliquées ne sont pas toujours testées. Sur bases d'études européennes, on estime l'alcool responsable d'une accident mortel sur 4 !
Dans 85% des accidents avec présence d’alcool, le conducteur est un buveur occasionnel et non un alcoolique.
Si le taux de conducteurs positifs est 3X plus élevé le weekend qu'en semaine, il est 5X plus élevé la nuit qu'en journée.
On remarque également que certaines manoeuvres dangereuses liées aux accidents ont des taux de conducteurs positifs particulièrement élevés : perte de contrôle du véhicule, place non réglementaire sur la chaussée, franchissement d'une ligne blanche continue, franchissement d'un feu rouge, dépassement fautif.
En combinant différentes informations (awsr.be), on découvre que 43% des conducteurs sous influence dans les accidents sont des hommes de 25-44 ans (21% des hommes de 45-64 ans ; 15% des hommes de 18-24 ans.